Mélissa Daigle a remporté la bourse en développement durable, dans le cadre de l’édition 2019 du concours Tournez-vous vers l’excellence! Nous lui avons demandé comment son entreprise se porte depuis. Elle répond :
« Nous avons constamment de nouveaux objectifs à atteindre et la volonté de nous réinventer pour devenir encore meilleurs. Nous sommes avides de nous surpasser sur le plan de la génétique et des nouvelles méthodes d’élevage, afin de nous démarquer sur le marché des bovins vivants et des produits carnés. »
Mme Daigle a été la première éleveuse au Québec de bœufs Wagyu de race pure, originaires du Japon, reconnus à l’échelle internationale comme procurant une viande de très haute gamme. La race étant quasi inexistante en Amérique du Nord, elle et son conjoint, Simon Hamelin, ont démarré leurs activités avec une vache, deux génisses et quelques embryons. Aujourd’hui, la demande pour leurs produits est extrêmement forte, et pas uniquement en raison de leur rareté. « La différence se goûte », nous convainc Mélissa. D’ailleurs, dans la dernière année, son bœuf a atteint un nouveau grade de qualité, tant pour ce qui est de la quantité de persillé que pour son goût et sa tendreté.
Signe d’une digne réputation, Mélissa et son conjoint ont été approchés par une chaîne hôtelière qui souhaitait acheter et exporter en Chine la totalité de leur production, une offre qu’ils ont refusée. « Nous voulons faire connaître davantage cette viande d’exception au marché québécois. Nous croyons en l’importance de faire rouler l’économie d’ici. De plus, nous aimons le contact direct avec les gens et faire découvrir notre village. »
Leur viande est vendue à la ferme, sur rendez-vous, ainsi que dans les marchés publics de Saint-Bruno et de Saint-Hilaire… jusqu’à épuisement des quantités! Les produits trouvent rapidement preneurs. Même situation en ce qui concerne la vente des animaux. Leurs derniers bœufs mis en vente au détail à la ferme se sont vendus en moins de deux jours. Et la liste d’attente pour en faire l’achat est de trois ans, pour le moment.
Pour mieux répondre à la demande, l’entrepreneure fera passer son troupeau de 55 à 100 têtes dans la prochaine année. Elle travaille aussi aux plans d’agrandissement de la ferme et à la construction d’un entrepôt, qui permettra d’éliminer la consommation d’emballages de plastique sur la ferme.
À l’aube de la Journée internationale des femmes, nous lui avons demandé si le fait d’être mère et conjointe représente un défi supplémentaire à la ferme. « Au contraire. Je me sens choyée de pouvoir travailler chez moi entourée des gens que j’aime. Il suffit de trouver un bon équilibre entre le temps consacré au travail, au couple et aux enfants. » Enceinte de son quatrième enfant, elle ajoute avoir passé sa jeunesse sur une ferme laitière où de belles valeurs familiales lui ont été inculquées.
Et leur plus grande fierté? « Pouvoir vivre de notre rêve et permettre à nos enfants de s’épanouir dans ce milieu. J’ajouterais aussi… avoir confondu tous les sceptiques qui ne croyaient pas à la réussite de notre projet! », conclut Mélissa, tout sourire.
Pour en savoir davantage, rendez-vous sur sa page Facebook.
La Financière agricole est fière de souligner le leadership
des entrepreneures de la relève
Cet article est paru dans l'édition du 4 mars 2021 du Courrier de Saint-Hyacinthe.