La Financière agricole du Québec
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Succès d’un transfert apparenté

Andréane et ses cogestionnairesL’histoire d’Andréane Dupont de la Ferme 7 terres

Andréane baigne dans le milieu agricole depuis toujours. La Ferme 7 terres avait appartenu à ses grands-parents, bien avant sa naissance. C’est en 2013 qu’elle a officiellement intégré l’entreprise, au moment où ses parents ont acquis les parts de son oncle Jacques et de sa tante Hélène. Elle devenait donc cogestionnaire avec ses parents, puis en 2018 avec son conjoint Philippe.

La formule vendeur-prêteur avait été estimée gagnante pour le transfert. De fait, elle permettait un transfert à court terme dans le respect de tous les actionnaires et au coût réel de la valeur de l’entreprise. Sur le plan financier, le volet garanti à 100 % par La Financière agricole du Québec (FADQ) était certainement attrayant pour les vendeurs, en plus d’offrir des recours à une ressource externe en cas de conflit. Quant aux avantages fiscaux, toutes les parties en bénéficient.

Cette formule présente aussi de solides avantages quand un vendeur choisit de demeurer actif après la vente. Ce qui a été le cas pour la Ferme 7 terres. L’oncle d’Andréane avait envie de faire partie de la suite. Tous ont trouvé que c’était la meilleure avenue.

Andréane voit son oncle comme un mentor de plus au sein de l’équipe.

« La présence de Jacques encore aujourd’hui nous donne accès à une super belle expertise dans tous les domaines. On espère l’avoir avec nous le plus longtemps possible. Il adore venir travailler avec nous. Je pense qu’il diminuera ses heures de travail au fil du temps, mais quand tu as fait de l’agriculture toute ta vie, tu peux difficilement t’en détacher complètement. »
-Andréanne

Chantal poursuit : « Il continue à faire ce qu’il aime, sans la responsabilité financière de l’entreprise sur les épaules. Au fond, il est chez lui avec nous. »

Apprendre des générations précédentes

Andréane et ChantalDepuis l’intégration d’Andréane et Philippe, plusieurs projets de croissance et de modernisation ont été entrepris. Entre autres, d’importantes rénovations, une accélération du développement du secteur des grandes cultures, l’amélioration de la production laitière et l’introduction de nouvelles machineries et d’un robot de traite. « C’est une belle école pour la relève de réaliser de grands projets comme ceux-là », estime Chantal. Andréane acquiesce, rajoutant que la contribution des anciens propriétaires lui a été précieuse pour réaliser tous ces projets.

« Je pense que les vendeurs, quand ils continuent à être actifs sur la ferme ou à en suivre l’évolution, ils savent qu’ils aident la prochaine génération. J’imagine que ça donne le sentiment de participer à la suite, de laisser un héritage pour l’agriculture. »
-Andréanne

Le réseau et le noyau familial au cœur de l’entreprise

Andréanne ne s’en cache pas : les saisons sont chargées, et les défis présents, mais le plaisir l’est tout autant. Sa famille et elle aiment faire appel à des conseillers externes pour se valider, pousser plus loin leurs réflexions. Se faire « challenger », elle adore. Elle se rappelle avoir présenté le projet d’étable à robot à son conseiller en gestion et qu’il était sceptique par rapport à une rentabilité rapide. Un scepticisme auquel elle a répondu : « On va te prouver qu’on est capables, et dans le respect des coûts. » « Et on l’a fait, on a réussi », ajoute-t-elle, ravie.

Andréane et son conjoint.Andréane admet que pour gérer une entreprise à quatre actionnaires, la communication est nécessaire. « Il y a un clash de générations parfois. Nous n’avons pas toujours la même vision, mais on trouve toujours un terrain d’entente. » Sa mère et elle estiment que, pour que chacun se sente intégré et partie prenante de l’entreprise, il faut qu’ils aient tous de la latitude, leurs propres responsabilités et leur juste part dans la prise de décisions.

Le travail d’équipe est indispensable. Et au cœur de ce beau projet d’entreprise se trouve la toute dernière génération. Andréane et Philippe ont maintenant deux fils, âgés de 8 mois et 2 ½ ans. Andréane est visiblement heureuse de la richesse du milieu de vie qu’elle peut offrir à ses enfants. « Nos tâches sont tellement variées dans une journée; c’est un vaste terrain d’apprentissage pour eux. » Déjà, elle observe que son plus vieux a de l’intérêt pour tout ce qui touche à la ferme. Et cela serait sans doute une contribution de chaque membre de la famille.

« Les petits-enfants, c’est un volet à part entière de l’entreprise. »
-Denis et Chantal, les parents d’Andréanne

Vous reconnaissez Andréane? Peut-être est-ce pour son implication au sein de la Fédération de la relève agricole du Québec. Ou alors, vous l’avez peut-être vue au Salon Industrie et Machinerie agricole de Québec, en 2016. La Ferme 7 terres a été la première au Québec à acheter le tout nouveau robot de traite Monobox R9500 de GEA. Les propriétaires en avaient fait le dévoilement à cette occasion. Ils ont aussi été les premiers à acheter un robot repousse-fourrage automatisé Frone en juin 2017.

À propos de la formule vendeur-prêteur
L’achat d’une ferme est un enjeu pour la relève agricole. La formule vendeur-prêteur est l’une des solutions au transfert de ferme. Comme son nom l’indique, elle permet aux propriétaires de financer les acheteurs, en tout ou en partie. À juste titre, cette formule est reconnue comme étant gagnante-gagnante.

Un article résumé est paru dans l'édition du 26 octobre 2022 du FRAQassant.

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